Critique du volume manga 5x2w2k
Publiée le Vendredi, 13 Juin 2025 5m54r
Chronique 2 : 535t4h
Roue et Chrome sont tous deux très recherchés! Deux troupes aux motivations totalement opposés cherchent à les retrouver: l'une d'entre elles a pour mission de les exterminer alors que l'autre tente de les mener à la destination qu'ils cherchent à atteindre en les protégeant!
Les premiers à les retrouver engagent le combat pour les détruire, mais l’unité "donkey" vient leur prêter main forte et ensemble ils entament un trajet qui ne sera pas de tout repos!
Alors que l'attente a été de plusieurs années entre les volumes 3 et 4, quel plaisir d'avoir un rythme de parution normal pour les derniers opus de ce titre de qualité! Car oui malheureusement, comme son précédent titre Black Torch, Tsuyoshi Takaki va mettre un terme à Heart Gear avec son volume 7! Fin précipitée comme ce fut le cas pour son autre titre? Je ne sais, mais quoi qu'il en soit j’aurais beaucoup aimé que l'univers se développe encore! Raison de plus pour profiter pleinement des quelques chapitres qu'il reste à nous mettre sous la dent!
Et la frustration peut s'avérer d'autant plus grande que l'auteur multiplie les nouveaux personnages qui entrent en scène depuis le volume précédent! Deux troupes composées de plusieurs unités, à cela s'ajoute les solitaires qui œuvrent pour eux mêmes, et bien entendu ceux qui sont derrière tout ça! Beaucoup de personnages qui n'auront pas droit à un développement conséquent au vu du peu de temps qu'il reste à leur consacrer, et on en peut que le regretter car ils sont plusieurs qu'on aurait aimé voir un peu plus!
Ce tome s'ouvre sur un "road trip" un peu spécial, avec son lot de péripéties pour finir sur une grande orgie d'affrontements avec des combats dans tous les sens impliquant un peu tout le monde!
Outre les membres des deux troupes (dont certains sortent clairement du lot), on a un assassin qui recherche la mort, qui cherche celui qui sera capable de le surer...cela parait un peu cliché, mais il possède suffisamment de charisme pour qu'on e outre! D'ailleurs on le croirait sorti tout droit de Blame de Tsutomu Nihei!
Et au milieu de ces affrontements dantesques, face à des monstres tous plus puissants les uns que les autres, on a un pauvre Chrome qui prend une nouvelle branlée! Le héros surpuissant qui sure tous ces adversaires c'est certes ennuyeux, mais de là à avoir un héros qui se fait surclasser pas tous ces adversaires...c'est sans doute pire!
Et puis on a le cliché de la limitation de pouvoirs et de la surpuissance lorsque le héros se décide à tout lâcher...là aussi c'est un peu gros!
Au niveau du scénario et de de l’exécution il y a donc des choses à revoir, l'auteur tombant justement un peu trop facilement dans les clichés! Mais je reste persuadé qu'il mérite qu'on lui laisse sa chance! Il su créer un univers prenant, mettre en scène des personnages charismatiques et si je ne cesse de dire qu'un bon graphisme ne remplace pas un bon scénario, force est de constater que son dessin est absolument superbe!
Un tome prenant mais déjà l'avant dernier et j'ai du mal à m'imaginer le titre se terminer au prochain volume...
Chronique 1 :
Tout juste dépêtrés d'un affrontement tendu contre les redoutables gears de l'unité de répression envoyée par R, Chrome, Roue et Rock sont embarqués par l'unité Donkey de défense, menée par Shiraha, Mia, Pete et Dodge, quatre gears se présentant comme leurs alliés pour les escorter jusqu'à leur destination: Heavenland. Bien que le trio soit accueilli dans une certaine convivialité, dans un premier temps Chrome et Rock peinent à accorder leur pleine confiance à ce quatuor... Mais sur le chemin vers Heavenland, certains nouveaux combats inévitables auront forcément lieu, en devant pousser tout le monde à coopérer comme il se doit.
Cela nous donne un sixième et déjà avant-dernier volume dont la formule est très simple et reste dans la continuité du tome précédent: la route vers Heavenland se poursuit sans faillir, en étant tout juste parsemée de nouveaux affrontements tour à tour contre un insane marin (qui a plus des allures de raie que de baleine, contrairement à ce qui est dit dans le tome par Rock, mais ons), contre des membres lambda de l'unité Elephant et, surtout, contre certains gears adverses déjà vus auparavant et qui ne lâchent rien... en particulier Wraith, adversaire plutôt à-part (elle le confirmera encore ici via un détail qu'on apprend sur elle et qui la rapproche de Chrome), qui va même jusqu'à demande l'aide d'un autre gear obsédé par l'idée de mourir.
Concrètement, on a alors à nouveau un récit très rythmé par de l'action souvent prenante, car Tsuyoshi Takaki ne s'éternise jamais trop dessus et aussi parce qu'il sait utiliser à bon escient la nervosité de son trait afin de proposer des séquences très vives, même si en termes de cadrages le mangaka reste assez classique pour mettre en avant des combattants qui en jettent assez.
Cependant, derrière des affrontements facilement prenants, il semble toujours et surtout question pour le mangaka de glisser diverses petites réflexions qui, sans aller très loin et en restant très classiques du genre, ont constamment de quoi pousser le lectorat à se questionner lui-même sur différentes choses: la différence fondamentale entre humains et gears, par conséquence ce qui fait l'humanité et ce qui fait que les robots restent des robots dans leurs choix prédéfinis, et ces instants où les réflexions des robots semblent justement commencer à sortir de leur programme prédéterminé... Alors, sur ce dernier point, que représente réellement Roue pour Chrome ? Tous les gears en train de combattre (comme Iris qui parle de vengeance envers ses soeurs, Wraith qui semble plus indépendante dans certaines décisions, ou Mulberry qui réfléchit très spécifiquement sur le sens de la mort) sont-il purement mus par la façon dont ils ont été programmés ? Dans le même temps, on appréciera aussi de voir notre chère petite Roue vouloir cesser d'être ive pendant qu'on se bat pour la protéger, ce qui donne lieu de sa part à une mise en avant très rapide mais efficace puisqu'elle aboutit sur un événement attendu.
A l'arrivée, même si Tsuyoshi Takaki va souvent vite en besogne dans ses avancées et dans ses petites réflexions, son oeuvre continue de bien se tenir, de trouver un équilibre efficace entre son action et ses thématiques, et finalement d'être soigneusement calibré pour son principal public-cible adolescent (puisque, rappelons-le, au Japon l'oeuvre est publiée dans un magazine numérique shônen principalement dédié aux lycéens ou aux jeunes adultes). Il n'y a désormais plus qu'à attendre le septième et ultime opus, que l'on espère à la hauteur !